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Des cafés de Paris à la Bonne Franquette, l’histoire insolite d’une exception française – Gérard Letailleur

 

Véritable encyclopédiste de l’histoire de Paris et de ses cafés, Gérard Letailleur était l’invité de la conférence de l’Académie de la poésie française du 15 décembre 2022.

 

Écrivain, conseiller pour les bistrots auprès de la République de Montmartre, Gérard Letailleur voue une véritable passion pour les cafés de la Capitale : « sans eux l’histoire de notre pays aurait été bien différente ! » Qu'on les appelle tavernes, cabarets, estaminets, brasseries ou "bistrots', les cafés parisiens sont à eux seuls des "lieux de mémoire" de l'histoire de France. Ils ont été le ferment d’une passion française pour la conversation.

 

Depuis la petite table au temps des Romains en passant par les tavernes chantées par François Villon dans la ballade de la bonne doctrine, jusqu’à nos jours avec les cabarets montmartrois ou des restaurants comme la Bonne Franquette, Gérard Letailleur nous a offert une belle plongée dans l’histoire.

 

 

Le véritable essor des cafés parisiens date de 1669 lorsque l’ambassadeur de l’Empire ottoman présente à Louis XIV un breuvage chaud inconnu : le cawa. Le roi déteste mais deux Arméniens voient immédiatement un filon à exploiter. Ils investissent le marché de Saint-Germain et offre cette boisson aux chalands. Le succès est fulgurant. En 1670, un jeune Sicilien de Palerme, Francesco Procopio dei Coltelli, pose ses valises en France. Il commence comme garçon dans un café à Saint-Germain des Prés qu'il rachète quelques années plus tard. Il le décore somptueusement pour attirer une clientèle aisée. Il installe une terrasse où les femmes peuvent consommer (l’entrée dans les cafés leur était interdite à l’époque).

 

Rapidement, l'établissement, le Procope, devient l'un des cafés littéraires les plus en vue de la Capitale. Il deviendra le rendez-vous incontournable des grands écrivains et intellectuels du 18ème siècle : Diderot, Voltaire, Montesquieu, d'Alembert. Musset et Verlaine y composeront quelques unes de leurs plus belles pages. C’est au Procope que Diderot et Voltaire décident de lancer une encyclopédie.

 

A la mort de Louis XIV, Paris compte plus de trois cents cafés, à l’image du Procope bon nombre auront leur clientèle spécifique : les monarchistes pour le café de Valois, les Tricoteuses pour les Tuileries, les merveilleuses pour le Métallier, les Jacobins pour le caveau …

 

 

Descaf’conc’ aux brasseries en passant par les bouillons. 1860 est une année charnière. Les cafés accueillent chanteurs et humoristes. Avec le Chat Noir, Montmartre se révèle comme le lieu d'excellence des cafés-concerts. Dans un Paris mal éclairé (l'électricité fera son apparition en 1922 seulement), le Chat Noir attire les personnalités les plus remarquables : Zola, Alphonse Daudet, Renan, Ferdinand Lesseps, Charles Cros, Verlaine, Courteline, Jules Laforgue, Jules Renard.... ou encore Erik Satie au piano et même Claude Debussy comme chef d'orchestre…

 

Dans le même temps, Pierre-Louis Duval, boucher renommé de la capitale crée pour les travailleurs des halles le premier « Bouillon », établissement où l’on sert un repas fort simple mais consistant. Il peut ainsi écouler les « bas morceaux » boudés par sa riche clientèle, limiter ses pertes et augmenter ainsi ses bénéfices.

 

Dix ans plus tard, la guerre fait rage entre la France et l’Allemagne. Les Alsaciens fuient les Prussiens. C’est ainsi que le 27 octobre 1880 Léonard Lipp et son épouse Pétronille ouvrent leur brasserie boulevard Saint-Germain. Léonard Lipp fuit sa terre natale, devenue allemande, et se consacre à la préparation de cervelas rémoulade en entrée et de choucroute en plat de résistance, le tout accompagné de bière. Sa convivialité et des prix modestes lui font connaître un franc succès. La germanophobie après la Première Guerre mondiale l'oblige à prendre comme nouveau nom la Brasserie des Bords du Rhin pendant quelques années.

 

La brasserie est fréquentée par de nombreuses personnalités politiques et artistiques, comme les écrivains Jacques Laurent et Jean Dutourd, les comédiens Michèle Morgan, Jean-Paul Belmondo et Elizabeth Taylor, le chanteur Claude Nougaro, le mannequin Kate Moss, les présidents Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Bill Clinton, l'ancienne impératrice Farah Pahlavi, ou encore Roberto Benzi, chef d'orchestre qui y célébrait ses grands succès.

 

En 1867, un couple de Savoyards, Monsieur et Madame Mollard débarquent à Paris. Monsieur Mollard livre du charbon pendant que son épouse sert vin, bière et absinthe au comptoir. Situé dans le quartier de la gare Saint-Lazare qui connaît un développement phénoménal, l’établissement devient le restaurant le plus chic et le rendez-vous de grand luxe le plus en pointe dans le quartier le plus moderne qui soit à Paris.Descaf’conc’ aux brasseries en passant par les bouillons.

 

1860 est une année charnière. Les cafés accueillent chanteurs et humoristes. Avec le Chat Noir, Montmartre se révèle comme le lieu d'excellence des cafés-concerts. Dans un Paris mal éclairé (l'électricité fera son apparition en 1922 seulement), le Chat Noir attire les personnalités les plus remarquables : Zola, Alphonse Daudet, Renan, Ferdinand Lesseps, Charles Cros, Verlaine, Courteline, Jules Laforgue, Jules Renard.... ou encore Erik Satie au piano et même Claude Debussy comme chef d'orchestre…

 

Dans le même temps, Pierre-Louis Duval, boucher renommé de la capitale crée pour les travailleurs des halles le premier « Bouillon », établissement où l’on sert un repas fort simple mais consistant. Il peut ainsi écouler les « bas morceaux » boudés par sa riche clientèle, limiter ses pertes et augmenter ainsi ses bénéfices.

 

Dix ans plus tard, la guerre fait rage entre la France et l’Allemagne. Les Alsaciens fuient les Prussiens. C’est ainsi que le 27 octobre 1880 Léonard Lipp et son épouse Pétronille ouvrent leur brasserie boulevard Saint-Germain. Léonard Lipp fuit sa terre natale, devenue allemande, et se consacre à la préparation de cervelas rémoulade en entrée et de choucroute en plat de résistance, le tout accompagné de bière. Sa convivialité et des prix modestes lui font connaître un franc succès. La germanophobie après la Première Guerre mondiale l'oblige à prendre comme nouveau nom la Brasserie des Bords du Rhin pendant quelques années.

 

La brasserie est fréquentée par de nombreuses personnalités politiques et artistiques, comme les écrivains Jacques Laurent et Jean Dutourd, les comédiens Michèle Morgan, Jean-Paul Belmondo et Elizabeth Taylor, le chanteur Claude Nougaro, le mannequin Kate Moss, les présidents Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Bill Clinton, l'ancienne impératrice Farah Pahlavi, ou encore Roberto Benzi, chef d'orchestre qui y célébrait ses grands succès.

 

En 1867, un couple de Savoyards, Monsieur et Madame Mollard débarquent à Paris. Monsieur Mollard livre du charbon pendant que son épouse sert vin, bière et absinthe au comptoir. Situé dans le quartier de la gare Saint-Lazare qui connaît un développement phénoménal, l’établissement devient le restaurant le plus chic et le rendez-vous de grand luxe le plus en pointe dans le quartier le plus moderne qui soit à Paris. 

Aimer, manger, boire et manger, telle est la devise de la Bonne Franquette qui est tout à la fois un bistrot, un café, un restaurant, une auberge, une taverne, une brasserie. En un mot un lieu unique au cœur de Montmartre. Du Franc Buveur à l’Ange en passant par le Ranch, elle a traversé les siècles en restant une pépinière pour les artistes. Elle était le rendez-vous des impressionnistes ou encore des écrivains comme Émile Zola.

 

Aujourd’hui elle est le quartier général de la République de Montmartre qui, dans l’esprit tracé par Poulbot, Willette, Forain, Neumont et Joë Bridge, œuvre au profit de l’enfance défavorisée comme au rapprochement d’artistes plasticiens, de gens de lettres et de musiciens. Gardienne de la tradition montmartroise, cette institution veille à préserver l’esprit frondeur et humain qui bâtit la légende de Montmartre, en restant fidèle à sa devise : Faire le bien dans la joie !

 

 

 

 

Quand on referme les deux livres de Gérard Letailleur, vous revient en mémoire le doux caboulot de Francis Carco .

 

Mireille Héros

Membre de l’Académie Rabelais et conseiller pour les bistrots de la République de Montmartre, Gérard Letailleur se consacre depuis de longues années à la création d’ouvrages de bibliophilie. Il est l’auteur de livres historiques et de contes.

 

Ce passionné de l’histoire de Paris, a reçu le prix de l’Académie Rabelais pour son histoire insolite des cafés de Parisiens, préfacé par Jean Piat et publié aux éditions Perrin. Il est également l’auteur de Chez Walezak, un bistrot hors du temps, un café historique, préfacé par Jean-Paul Belmondo, aux éditions Dualpha. Il y dépeint un univers qui, depuis le début des années 1950, dans le XVème arrondissement de Paris, s’est efforcé de résister à la marche du temps. Natif de ce quartier, l’auteur relate avec plaisir les souvenirs qui s’y rattachent.

 

Si Montmartre et la Bonne Franquette nous étaient contés… célèbre l’originalité frondeuse, artistique et festive du « vieux village », et rend hommage à la famille Fracheboud qui s’évertue depuis trois générations à entretenir l’esprit de chaut lieu du patrimoine montmartrois.

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