Je vais vous narrer une histoire :
Un joli conte d’autrefois.
Je l’ai glané dans un grimoire.
Il eut un grand succès, ma foi…
C’est ainsi que le très vieil homme
S’adressa au jeune garçon :
« Range ton ordi à la Pomme
Et quitte ton jeu, sans façon ! »
Il y avait une sorcière
D’une très grande cruauté.
Elle, souvent aventurière,
Vint sur une île se poser,
Poursuivant un très noir dessein :
Ravager villes et campagnes !
Déployant un zèle assassin
Pour transformer ce havre en bagne !
« Traquez la Paix ; traquez l’amour ! »
S’écria cette Pythonisse.
« Ô, Feux du Ciel, avant le jour
Que vos flammes dévastatrices
Détruisent, sans aucun délai,
Toute vie sur cette contrée ! »
On l’entendit. Ainsi fut fait :
Tut fut réduit moins que cendrée…
Et, depuis ce temps, je me dis
Que catastrophes « naturelles »
Ne sont que désastres maudits
D’inspirations « artificielles » !
« Oh, dit le jeune homme, interdit,
Voilà de mon jeu la matière !
Le thème qui me divertit.
Ces mythes n’ont pas de frontières ! »