Le samedi 23 novembre 2024, l'Académie de la Poésie Française tiendra son assemblée générale à partir de 10h30 au café du Pont-Neuf, avec entre autres une proposition de refonte de ses statuts. Pour y participer, les adhérents doivent être à jour de leur cotisation.
Cette assemblée sera suivie d'un déjeuner (participation 40 euros) à partir de 12h30 au même endroit, ouvert aux amis des poètes.
Réservation auprès de Thierry Sajat :
06 88 33 75 24 ou
thierrysajat.editeur@orange.fr
Le 9 octobre 2024, Geneviève Haroche Bouzinac, présentait la plus célèbre des épistolières françaises : Madame de Sévigné. Elle lui a consacré une volumineuse biographie (près de 600 pages), couronnée par le prix Goncourt.
Écrites entre 1648 et 1696, les lettres de Madame de Sévigné sont d’abord destinées à un cercle privé auquel elle s’adresse avec une grande liberté de ton pour narrer ce que son esprit vif retient des frasques de la Cour de Louis XIV. Lire la suite
De Caen à Aix-en-Provence, de Paris à Heidelberg en passant par Bâle, on le rencontre partout. On ne compte plus le nombre de places, d’édifices, d’établissements scolaires qui portent son nom. De nombreuses études et biographies lui sont consacrées. Considéré par ses contemporains à la fois comme un génie et un tyran qui ne supportait aucune faute de Français, cet homme se nomme François de Malherbe.
Au cours de la conférence donnée à l’Académie de la Poésie Française le 18 septembre 2024, Mireille Héros a dressé le portrait de cet homme, qui toute sa vie, n’a eu de cesse de se prévaloir de son ascendance. Par besoin de reconnaissance ou pour combattre les incertitudes qui pesaient sur les origines de sa famille et dont le journal satirique « Le sottisier de Chamillart » s’était moqué : « Les Malherbe viennent de paysans de Missy, dont l’un s’est établi à Caen comme tanneur », nul ne le sait. Cette volonté farouche d’être considéré comme un noble est l’un des traits incontestables de sa personnalité.
Au gré de sa plume, l'auteure emporte le lecteur du Moyen-Age avec l'amour courtois jusqu'au XXIème siècle avec des formes de poésie libre.
Chaque poème est précédé d'une citation de plumes célèbres.
Ce recueil est né à la suite d'une demande de la municipalité de Noisiel (commune de Marne-la-Vallée) qui souhaitait disposer de poèmes à lire lors de la célébration des mariages.
Chemins et méandres de l’amour
De vos doigts enlacés sur la carte de tendre
Pour toujours
Empruntez, cœur ardent, les chemins et méandres
De l’amour
Aujourd’hui, s’ouvre à vous, le grand livre du bonheur
De la vie
Au présent, au futur, tracez à l’encre du cœur
Si jolie
Un horizon radieux, éclairé du sourire
D’un enfant
Soyez riches l’un de l’autre, bâtissez un avenir
Bienveillant.
Chez Daniel Ancelet, pas d’ironie. Pas davantage d’humour, tout au moins si on prend humour dans son sens véritable (ceux qu’on appelle humoristes aujourd’hui sont au mieux des pitres, qui font rire parce qu’on dit au public qu’il faut rire, et des pitres qui en fait de pitreries n’arrivent pas à l’orteil d’Henri Salvador). Non, Daniel Ancelet a de l’esprit, c’est un Sacha Guitry -bonzaï, qui produit non du théâtre, mais des poèmes courts (souvent des quatrains). Qu’est-ce que l’esprit ? ah, c’est bien difficile à définir, c’est l’art de la pirouette, de la pointe finale, du rapprochement inattendu… C’est parfois gentil, voyons cette Berceuse :
Dormez, ma gentille hirondelle
Dans le nid blond de vos cheveux.
En rêvant, vous êtes si belle
Que ça fait rire le bon Dieu.
Et c’est quelquefois vachard, je veux dire satirique :
Est-ce l’écrit ou bien l’écran,
C’est un bien drôle de ménage.
Chacun présente un avantage,
Chacun a son inconvénient.
En vérité, je vous le dis
Puisqu’il faut le redire encore :
C’est bien l’écran qui nous dévore
Mais c’est l’écrit qui me nourrit.
Les thèmes que choisit Daniel Ancelet sont divers. Les oiseaux bien sûr, les chats, les canards, les ours. Mais il aime particulièrement les Muses et les femmes ; d’ailleurs, pour lui les muses sont des femmes et les femmes sont des muses et de leurs amours, il tire tout un art poétique. Il pratique la fable, il nous livre La Gomme et le crayon ou Le vieux chien et le jeune léopard d’une sagesse piquante. Il aime la rime (il est très anti-Char), il est même plutôt champion sur la rime : une série de distiques (il aime les distiques) ont toujours une de leurs rimes en -arme et ça ne sent absolument pas la cheville. Faut le faire.