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Jo, le joueur de mots

 

Le 9 février 2022, Jean-Pierre Doche présentait à l’Académie de la poésie française « Jo » une biographie romancée de Georges Brassens, un voyage dans la vie de l’artiste entré au Panthéon de la chanson française. L’auteur déroule sa vie à la manière d’une bande dessinée : Jo est arrivé, Jo est Parigot, Jo au STO, Jo est chansonnier, Jo a disparu, Jo est revenu, … et imagine même une rencontre entre le chanteur et ses idoles : François Villon, Jean de la Fontaine et Paul Verlaine.

Dans un de ses poèmes, Jean-Pierre Doche, qui vit non loin de l’impasse Florimont à Paris, raconte sa rencontre avec l’ami Jo.

« Un beau soir d’automne

J’ai senti sur une épaule

Une présence délicate que j’ai prise

Pour celle d’un ange.

Ce fut très bref

Moment où rien n’a été dit

Mais où l’émotion était forte.

La présence s’est envolée

Je l’ai regardée et j’ai vu

Qu’elle était de foncé vêtue

Avec des cheveux blancs

Une grosse moustache

Et qu’elle fumait la pipe »

 

De là, à faire le rapprochement avec le poète chanteur de son adolescence, il n’y avait qu’un pas. Un pas qu’a franchi Jean-Pierre Doche. « Comme sa mère et ses copains, je l’ai appelé Jo. J’ai voulu raconté ce que j’ai aimé en lui, sa vie d’homme avec ses galères et sa gloire mais aussi l’œuvre intemporelle et universelle d’un ami qui s’est absenté pour l’éternité. »

 

Si la vie de Brassens est aussi riche en musique, c'est sans doute que  les études ne passionnent guère le jeune homme. Il se montre indiscipliné et peu enclin à travailler. Un homme l’initie aux beautés et aux joies de la langue française, son professeur de français, Alphonse Bonnafé (alias Monsieur Bonne Fée dans le livre de Jean-Pierre Doche). Celui-ci lui fait découvrir les vertus des vers et de la rime. A la lecture des premiers brouillons de l’adolescent, il les juge sévèrement, mais l’encourage à persévérer.

 

A l’âge de 18 ans, Georges Brassens interrompt brutalement ses études, après avoir été impliqué dans de petits cambriolages. Il en éprouvera un profond remords. Cet épisode et ses conséquences inspireront les titres Les quatre bacheliers et La mauvaise réputation. Ses parents l’encouragent à se rendre à Paris où réside une de ses tantes. Cet exil sera salvateur pour celui qui voulait être poète. 

 

Il débarque par un froid matin d’hiver Gare de Lyon, accueilli par sa tante chez qui il va loger quartier Plaisance dans le XIVème arrondissement. Fasciné, il découvre dans l’appartement un piano. Le soir, après sa journée de travail aux usines Renault, il se jette comme un fou, non sans difficultés, dans l’apprentissage des accords qui le transportent dans un monde merveilleux. Mais la guerre gronde avec le chômage à la clé. Georges Brassens passe ses journées entières à la bibliothèque du XIVème où il s’abîme dans la lecture des belles lettres. Il se met à écrire des poèmes. Sous le titre « à la venvole », il publie à compte d’auteur, un recueil de treize poèmes chez Albert Meissen qui n’est autre que l’éditeur de Verlaine.

 

En mars 1943, le poète est réquisitionné dans le cadre du Service de Travail Obligatoire. Il se rend dans la banlieue de Berlin, à Basdorf, qui sera une source d’inspiration pour ses futures chansons. Il négocie avec ses voisins de chambrée : il se charge de la corvée de café qu’il faut aller chercher au réfectoire et faire la queue dans le matin glacial, et récupère, en contrepartie, du temps pour écrire. Il va se lier d’amitié (jusqu’à sa mort) avec le bibliothécaire du camp, Pierre que Jo surnommera le poète, à qui il empruntera moult livres.

 

Impasse Florimont

 

Profitant d’une permission pour une maladie supposée, il rentre à Paris et se réfugie chez Jeanne et son mari Marcel Planche, dit l’Auvergnat, impasse Florimont. Tous deux deviendront les personnages récurrents de ses chansons. Il restera vingt-deux ans impasse Florimont,  un modeste nid, dépourvu d’électricité et d’eau courante où Jeanne qu’il surnommera Grosbidon parce qu’elle est plate comme une limande, lui donnera tout, même ce qu’elle n’a pas. 35 chansons verront le jour dont « la mauvaise réputation », « le vent » et « les sabots d’Hélène ».

 

Cependant, une nymphe va faire irruption dans sa vie : Joha, une jeune émigrée estonienne. Sans habiter avec lui, elle sera la compagne des bons et mauvais jours. Pour ne pas affronter la jalousie féroce de Jeanne et ne pas lui faire de peine, il lui donnera rendez-vous trois fois par semaine dans un bistrot, à un coin de rue ou chez des copains accueillants. Ce qui donnera la chanson :

 

J'ai rendez-vous avec vous,

Le menu que je préfère,

C'est la chair de votre cou,

Tout le restant m'indiffère,

J'ai rendez-vous avec vous !

 

En dépit des encouragements de ses amis de l’impasse Florimont, Jo a du mal à percer. Un de ses camarades anarchistes, marchand de fleurs, le présente à Jacques Grello, chansonnier. Du caveau de la République en cabarets parisiens, Georges Brassens finit par rencontrer Patachou. En mars 1952, elle va véritablement le lancer. Elle accepte de lui prendre quelques chansons dont  « Les bancs publics, » à condition qu’il monte sur la scène de son cabaret. Elle est, en effet, persuadée que l’auteur personnifie ses textes en les chantant et que lui seul peut les interpréter. Le chanteur est maladroit et peine à surmonter son trac et sa timidité. C’est pourtant sur scène qu’il fera ses premières armes et c’est bien cette authenticité qui fera à jamais son originalité. De l’Olympia à Bobino, les grands music-halls lui ouvrent les bras. Sa joie se teintera de gris le jour de la disparition de l’Auvergnat puis de Grosbidon.

 

A la fin des années 70, Georges Brassens est considéré comme une référence de la chanson française. Le 6 janvier 1969, il accorde un entretien au magazine Rock & Folk, aux côtés de ses amis Jacques Brel et Léo Ferré. Cependant, le chansonnier ne profite pas pleinement de sa vie artistique. D'importants problèmes de santé le vieillissent et l’affaiblissent énormément.

 

En 1973, il part une dernière fois en tournée en France et en Belgique. Il publie son dernier album, composé de versions instrumentales de ses plus grands succès, en 1976. Puis, il fait ses adieux définitifs à la scène, le 20 mars 1977, à Bobino, pour s’absenter de l’autre côté des nuages le 29 octobre 1981. Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière Le Py à Sète.

 

La génération Brassens

Georges Brassens est un artiste unique. Aujourd’hui, sa discographie compte 196 chansons, gravées sur douze albums. Son œuvre est baignée de références sociales. Il brise les conventions en chantant sur les exclus de la société ou en prenant position sur des thèmes qui font polémique ou sont des tabous.

Georges Brassens est également reconnu pour sa maîtrise de la langue française et son habilité avec les mots. Il sera récompensé, entre autres, par l’Académie Charles Cros pour son premier album "Le parapluie" en 1954, par l’Académie Française avec le prix de poésie en 1967 et par le "Grand Prix du Disque" en 1975.

Mais la plus belle récompense vient du monde des artistes qui, plus de 20 ans après sa mort, l’honorent encore et le considèrent comme un modèle. A travers deux disques hommage, "Les oiseaux de passage" parus en 2001, pour les 20 ans de sa mort et "Putain de toi" (2006). Il a influencé Maxime Le Forestier et Renaud.

Brassens le libertaire

Avec la libération de Paris, il se lie avec un groupe d’artistes militants anarchistes. Le XVe arrondissement parisien, à deux pas du domicile de Brassens, constitue alors le point de ralliement du mouvement anarchiste français. Ces nouvelles connaissances le poussent à lire des théoriciens du mouvement libertaire et à s’investir dans l’organe de presse de la Fédération anarchiste, à laquelle il adhère en mai 1946. Le « Libertaire » tire à cette époque environ 100 000 exemplaires hebdomadaires, Brassens sera à la fois correcteur et secrétaire de rédaction bénévole. Il y prendra également la plume, publiant de multiples articles entre septembre 1946 et juin 1947.

Mireille Héros

 

Jo « sur l’île déserte il faut tout emporter »

Biographie romancée de Jean-Pierre Doche

Illustrations Jean-Michel Linfort

77 pages – franco de port de 22€.

En vente auprès de l’auteur : jpdoche@hotmail.com

 

Jean-Pierre Doche se présente, non sans humour, comme un baby-boomer involontaire, né à Saint-Astier en Périgord blancs. Président de l’association des amis de Francique Poulbot, il commet sa première biographie romancée d’un auteur-compositeur-interprète qui a marqué toute une génération.

Président de l’association des amis de Poulbot, Jean-Pierre Doche est l’auteur du livre catalogue « Poulbot et le livre ». Jean-Pierre Doche retrace la vie de Poulbot, présenté comme un dessinateur précoce, cancre à l’école, généreux et fêtard, original et dont la vie est intimement liée au microcosme de Montmartre. Dans le paysage du dessin « de presse » de la Belle Époque jusqu’aux années 1930, chaque dessinateur a sa personnalité et ses marottes. Pour Poulbot, le monde de l’enfance lui sert de sujet et lui permet de titiller les travers des adultes.

 

Dessinateur talentueux doué d’une sorte de douceur bienveillante, Poulbot s’est vite engagé dans l’aide aux enfants des rues, notamment au travers d’une expérience très originale que décrit l’ouvrage : la République de Montmartre. Avec un dispensaire financé par diverses œuvres et autres spectacles payants, une bande d’artistes vient en aide à ceux que la vie a très tôt laissé sur le pavé…

 

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