Jacinthe Lavallée est une jeune poétesse de Villeneuve d’Ascq. Après des études universitaires à Lille en science du langage, littératures et civilisations étrangères, elle enseigne le Français langue étrangère aux adultes et aux enfants.
Elle pratique l’Arabe et l’Anglais, et traduit des ouvrages de l’Arabe vers le Français. Elle a publié un premier recueil de poésies Résilience. Elle écrit également des romans pour la jeunesse.
Douce insolence
A l’orée de la mort,
A l’aube du soupir,
Je marcherai vers toi,
J’irai vers l’avenir.
Nous courrons vers le fort,
Sans crainte et puis sans voix.
L’ange nous bénira,
Et pour notre patience,
Il nous gratifiera
D’un tombeau de clémence.
Dieu nous pardonnera
Notre douce insolence
Jacinthe Lavallée
Infrangible espoir
Mon cœur lapidifié,
Et l’âme taciturne,
Assise en contresens,
Dos tourné à l’absence,
Je pleure à l’heure nocturne,
Mon être sacrifié.
Le visage émacié,
De tant d’amour perdu,
Le cœur tuméfié,
D’un « toujours » prétendu,
Je vogue, l’âme inerte,
Je me meurs chaque soir.
Irrémissible perte,
Ô infrangible espoir
Jacinthe Lavallée
Humaine immanité
Les feuilles du noyer obombrent mon sourire,
Si marcher il le faut,
Je peine à avancer.
Humaine immanité,
La mort porte sa faux.
Les barques vélivoles accostent pour mourir.
Les vapeurs méphitiques de l’oraison funèbre,
Eprouvent ma mémoire par-delà les ténèbres.
Il fait nuit en mon jour,
Le ciel, de larmes, est lourd.
Les propos désultoires de l’horrible détresse,
Derrière les « Je te hais » trahissent mon ivresse.
Les astres de la nuit n’éclairent plus ma plume.
Pétulante insomnie
Pleine de soliloques.
Mon esprit équivoque,
Même l’amour, renie.
Ces mots d’une âme aimante assoient l’union posthume
Jacinthe Lavallée