François de Malherbe, maître de la langue française
De Caen à Aix-en-Provence, de Paris à Heidelberg en passant par Bâle, on le rencontre partout. On ne compte plus le nombre de places, d’édifices, d’établissements scolaires qui portent son nom. De nombreuses études et biographies lui sont consacrées.
Considéré par ses contemporains à la fois comme un génie et un tyran qui ne supportait aucune faute de Français, cet homme se nomme François de Malherbe.
Au cours de la conférence donnée à l’Académie de la Poésie Française le 18 septembre 2024, Mireille Héros a dressé le portrait de cet homme, qui toute sa vie, n’a eu de cesse de se prévaloir de son ascendance. Par besoin de reconnaissance ou pour combattre les incertitudes qui pesaient sur les origines de sa famille et dont le journal satirique « Le sottisier de Chamillart » s’était moqué : « Les Malherbe viennent de paysans de Missy, dont l’un s’est établi à Caen comme tanneur », nul ne le sait. Cette volonté farouche d’être considéré comme un noble est l’un des traits incontestables de la personnalité de ce poète grammairien.