Doina Gurita qui avait participé au concours "un poème pour la paix" a rejoint l'Académie. Elle écrit aussi bien en français qu'en roumain, sa langue maternelle.
Mère de cinq enfants, elle est professeur à l’Université « Petre Andrei » de Iasi, dans le domaine du Marketing. "J’ai étudié le français depuis l’école primaire, confie-t-elle puis au collège, au lycée et à l’université. J’ai une affinité pour cette langue, mais aussi pour la culture française. Je suis fascinée par tout ce qui est français, des petits détails de la cuisine aux châteaux et lieux fascinants, et surtout par l’histoire glorieuse, de Clovis à aujourd’hui.
J’ai eu la chance de faire des voyages en France, de visiter des lieux, d’échanger des expériences, mais l’étreinte la plus importante que ce pays m’ait donnée a été l’opportunité d’étudier en tant que doctorante en marketing à l’université « Jean Moulin », à Lyon".
Aujourd'hui, elle est membre de l’Union des Écrivains de Roumanie, de la Société des Poètes et Artistes de France, de l’Union Nationale des Écrivains d’Espagne, de l’Union des Journalistes Professionnels de Roumanie et de beaucoup d’autres sociétés et associations culturelles en Roumanie et à l’étranger.
TOI MERE
Sous l’ombre du temps, l’aube douce ruisselle,
Mars pleut en parfums, en pétales dorés,
Le printemps renaît d’une étreinte éternelle,
Et dans tes bras purs, je deviens jours sacrés.
Toi, mère, es le vent qui murmure et fredonne,
L’argile qui brûle en silences perlés,
L’envol clandestin que la feuille abandonne,
La mer qui frémit sur mon front étoilé.
Tu tiens dans tes paumes ma prière ardente,
Ton souffle m’apprend à grandir et rêver,
Tu graves mon nom dans l’étoile filante,
Et mon cœur s’éveille au feu d’aimer.
Dans tes yeux, ma mère, l’automne et l’été,
L’enfance endormie qui vit en mon âme,
L’instant suspendu où s’efface l’obscurité,
La main qui apaise mes peines sans blâme.
Ta voix est un chant qu’éclairent les cieux,
Berçant dans la nuit mes songes enfouis,
Tu poses sur moi, d’un geste précieux,
Une lumière née des larmes sans bruit.
Tu es l’univers, la source infinie,
Le tronc où s’élève l’homme que je suis,
Et pour toi, ma mère, je rends l’infini,
J’embrasse la terre où ton amour luit.
Gurita Doina
RESTE, AMOUR !
Tu restes, mon amour, tard dans la nuit,
Comme le clair de lune qui écrit dans mon âme,
Des mots de désir, dans un murmure secret,
Quand le ciel regarde, les étoiles attendent.
Tu restes, mon amour, comme une feuille sur une branche,
Comme une vague sur la mer, comme un rêve dans une fenêtre,
Puissiez-vous trouver le repos dans mes bras,
Et que tu reposes dans mon cœur.
Reste, mon amour, comme la pluie sur la route,
Qui lave la terre des rêves et de la fumée,
À chaque instant, dans chaque pensée,
Soyons deux étrangers, et pourtant une seule rangée.
Reste, aime, comme au premier appel,
Quand le temps s'est arrêté dans notre incarnation,
Être l'éternité, être un désir inextinguible,
Dans la nuit profonde, dans un sommeil profond.
Tu restes, mon amour, quand l'aube se lève,
Quand les fleurs des champs s'étendent en pleurant,
Soyons un souvenir, soyons un baiser
Ce qui sera connu dans l'éternité des étoiles.
Doina Gurita
MAMAN, DOUCE MAMAN
Maman, douce maman, ombre au vent dispersée,
Dans l’éclat du matin, ton souffle m’a laissé,
Un écho de lumière au fond de ma main,
Un parfum de ciel dans le creux de mon destin.
Les jours noirs s’étirent en fil de silence,
Chaque heure sans toi est une nuit immense,
Mais ton doux sourire veille encore mes pas,
Comme un astre caché sous un voile de bas
.
Tes bras étaient l’aube, un berceau de tendresse,
Une mer apaisée dans l’écho des tristesses,
Et ton rire, un chant que le temps a gravé
Sur les murs de mon cœur en pierre étoilée.
Je parle au vent, je parle aux fleurs,
Je cherche ta voix dans l’ombre des pleurs,
Mais c’est dans mon âme que tu vis, sereine,
Maman, douce maman, au-delà de la peine.
Doina Gurita
LA VALLÉE DE LA LOIRE
Sous un ciel d’azur aux reflets de velours,
La Loire s’étire en un long chant d’amour,
Elle danse en miroir aux rives enlacées,
Où le temps s’endort dans l’ombre des passé.
Ses flots murmurants sont des pages anciennes,
Écrites en perles, en brises lointaines,
Où les châteaux fiers, en marbre sculptés,
Dévoilent l’écho de leurs nuits enchantées.
Les vignes en or, sous l’ardeur du zéphyr,
Offrent au vent doux leur parfum de désir,
Et dans chaque grappe, un soupçon de lumière
Répand sur la terre une ivresse éphémère.
Les cygnes flottants comme des songes blancs
Effleurent l’eau d’ombres et de rubans,
Tandis que l’azur, au sommet des collines,
Efface le temps d’une teinte divine.
Ô Loire éternelle, amante de l’âme,
Toi qui fais du ciel une tendre épigramme,
Ton cours est un rêve, un poème sans fin,
Que l’histoire écrit en fil d’or et de lin.
Doina Gurita