Exceptionnellement, cette conférence se déroulera le 3 septembre, 1er mercredi du mois. Les autres conférences de l'année reprendront leur rythme habituel : le 2ème mercredi de chaque mois.
Pour ouvrir ce nouveau cycle, l'Académie reçoit un historien de la chanson française : Ivan Perey autour de son livre "le Paris de Georges Brassens". Ivan Perey a produit et animé différentes émissions sur Radio France ( Radio Bleue, France Bleu, France Musique, Radios locales ...)
Il est également l'auteur de " 120 chansons que l’on fredonne " (éditions Didier Carpentier) qui raconte la petite histoire des grandes chansons, et de "Jean Ferrat, un chanteur témoin de son temps", éditions Le bord de l'eau EDS.
Invitée de la conférence de l’Académie du 11 juin 2025, Marianna Esposito Vinzi, traductrice et conférencière, membre de la société Dantesque de France a brossé le portrait de celle qui préférait les livres à la quenouille et la plume au fuseau : Marguerite de Navarre. Elle jouera un rôle primordial dans le monde des arts et des lettres et du prestige intellectuel de la femme.
Après Marie de France et Christine de Pizan, Marguerite de Navarre, sœur de François 1er, s’inscrit dans le sillage des grandes princesses qui donnent l’exemple en prenant la plume. Un vaste réseau féministe se formera autour d’elle lors de la sortie de son poème « Miroir de l’âme pécheresse » en 1531. Il évoque, entre autre, les difficultés de la condition féminine au XVIème siècle.
La femme du XVI siècle était affligée par l’idée répandue d’avoir d’un double visage, l’un angélique, l’autre diabolique : elle pouvait inviter l’homme à l’élévation spirituelle ou le conduire à la perdition morale. Lire la suite...
Prix Renaissance 2024, Philippe Martineau a rejoint l'Académie. Il est l’auteur d’une dizaine
d’ouvrages dont le plus important est « Poèmes traduits du silence".
Remarqué dans les cercles et associations poétiques qu’il fréquente, il a reçu des Prix prestigieux tels que la médaille d’or des Poésiades de la Ville de Paris; le prix de la Commission Culturelle de la Sorbonne, le premier prix de poésie de l’association «Arts et Lettres de
Rambouillet, et notamment le prix du Recueil Poétique (section classique) de l’association «Les Amis de Thalie fondée et dirigée par Nathalie
Lescop-Boeswillwald.
Lire l'article de Thierry Sajat.
Poèmes de Philippe Martineau
GALION
Au large, un galion
que l’indolence gagne
a dans chaque canon
le soleil de l’Espagne.
Lire la suite...
FLEUR EN VOL
À peine éclose, elle s’envole
et va sans tige aimer le vent.
Le battement de sa corolle
rend l’œil du peintre plus vivant.
Elle scintille, butinée
par le soleil ou le pinceau.
Faute de pluie, elle est fanée.
Son cœur en vain cherche un vaisseau.
« L’art poétique n’est pas nécessairement porteur de succès. Pour autant, il est un vecteur éternel d’émotions, qui fait rire et pleurer, réfléchir et rêver, qui élève, libère et console ».
L'annonce d'une anthologie sur Rimbaud et Verlaine lancée par les éditions Thierry Sajat, il n'en fallait pas plus à notre poétesse varoise pour rejoindre les cercles poétiques parisiens.
En 2024, elle décide de « libérer ses poèmes qui se sentaient à l’étroit dans ses cahiers ». C'est ainsi que la société des Poètes Français lui décerne en 2024 le prix Campion-Guillaumet pour son recueil « Flèches » (en cours de publication). La même année, elle est lauréate du second prix « Poesia & Poésie » décerné par l’Association de Littérature et de Poésie des deux Savoie. Au regard de diverses distinctions en concours, on retrouve ses textes dans les anthologies « Murmures sous le Pont des Consuls » 2024 et 2025, les Miscellanées 2025 « Paroles Vives », ou encore l’anthologie 2024 du « Prix International Arthur Rimbaud ». Et bien sûr dans l'Albatros.
Convenances
Je suis conforme à moi sans autre convenance
Que le rire qui tue l’ennui du mauvais jour,
Que ma main qui survole en parfaite insouciance
L’univers d’une peau au prétexte d’amour.
Départ
L’étoile gonflée d’or protégera ta course,
Aucun bruit. Tu seras demain au bout du temps.
L’horizon enjoué invite la Grande Ourse
A boire dans son lit frangé de firmament.
Rupture
En amour bien souvent notre mémoire est prompte
A ne se rappeler que du pire moment,
De l’ultime regard que l’on croise en pleurant
Ou du dernier baiser pour solde de tout compte ;
L’éponge
Mon cœur en éponge,
Détrempé d’amour,
S’entortille autour
Du mal qui le ronge.
Naissance
Grise de nuit, voici la plume
Recherchant le mot endormi
Qui viendra glisser dans l’écrit
Sa perle conjuguée de brume ;
Lauréat du concours « un poème pour la paix » dans la catégorie classique/néo-classique, Georges Henri Ducreux vient de rejoindre l’Académie.
Auteur de nombreuses nouvelles, il a reçu plusieurs prix, dont le 2ème prix national du concours des cinémas Arts et Essais en 1996 avec un Jury Gallimard. Il est également l’auteur d’un roman, le Grand Vison Blanc, d’une novella poétique intitulée les Geôles de l’Âme et de deux recueils de nouvelles.
Ce poète, membre de la SACEM, est également musicien
Lire la suite...
..
Le silence
L’homme se dirigeait vers le vieux monastère.
Les moines disaient-on, grâce à leur vie austère,
Connaissaient les secrets de la paix intérieure
L’art de calmer les maux, rendre l’âme meilleure.
...
L’œil du Maître
Bien planté sur ses pieds, il contemplait la tour,
Œuvre de ses aïeux quatre siècles plus tôt.
Refuge recherché des oiseaux d’alentour
Dans les joints de la pierre, à l’abri des créneaux.
...
La porte
Il marchait dans les bois, le bruissement des feuilles
Qui crissaient sous ses pieds, détournant ses pensées
De l’atroce malheur qu’un destin insensé
Lui avait réservé, le plongeant dans le deuil...
Johanne Hauber-Bieth compose ses poèmes avec son cœur et nous fait partager ses émotions en vers et en rimes.
Le nouvel opus, "Farandoles d'acrostiches", qu'elle vient de publier aux éditions Sajat, rend hommage aux personnalités décédées comme Patrick Dupont, danseur étoile, ou encore Bernard Pivot qui manque toujours au monde des lettres.
Chaque poème interpelle le lecteur ou réveille en lui le souvenir de chansons, d'interprètes, qui ont bercé sa jeunesse. La poétesse n'oublie pas nos amis les bêtes avec un hommage à Kiki la tortue ou aux truffes d'amour Nini, Hermès, Garance, Carlotta...
Farandoles d'acrostiches, disponible auprès de l'éditeur au prix de 20 euros port compris. Dédicace sur simple demande.
PATRICK DUPOND avait la danse dans le sang
A vec sa belle aisance il en devint l’étoile
T oujours plus applaudie, aimée à cent pour cent.
R igoureux dans l’effort il sut hisser la voile
I nsigne du succès, jusqu’à son dernier jour.
C ar, oui, pour l’Opéra il fut pièce maîtresse :
K yrielles de fans l’admiraient sans détour.
B ERNARD PIVOT c’était le défenseur des lettres
E t des écrits qu’il essayait, à tous les êtres,
R iche de son savoir, de faire découvrir
N oblement en allant simplement les quérir
A la télévision avec « APOSTROPHES »
R estant l’émission « culte » pleine de strophes
D évoilant des œuvres suscitant des débats
Dans ce recueil, Bernard Rozerot nous offre un bouquet de poèmes que l'on effeuille comme une marguerite.
Vilanelles, pantoums, sonnets, jezels flânent dans les allées des saisons, dans la fraîcheur des jours, d'une fleur à l'autre, de la rose à l'aster, du bleuet à l'étoile d'argent.
Pour Bernard Rozerot, offrir un bouquet de poèmes, c'est donner bonheur et joie.
L'étoile d'argent
Dans la fraîcheur des montagnes
L'édelweiss orne son parcours
Séduction
Hommage à Alphonse de Lamartine
Le poète, dans ses voyages
Songe à ses paisibles bocages.
Avec le chant du loriot,
Il goûte serein son repos.
Lydie Cailliau a rejoint l’Académie de la Poésie Française en 2025. Elle vient de publier aux Éditions Thierry Sajat un premier recueil intitulé « L’horloge rétrécie »
Comme le souligne Thierry Sajat en quatrième de couverture, sa poésie est un murmure d’âme et du cœur :
Vieillesse
« Ma vue est froissée,
J'ai les traits pliés,
Le visage stressé.
J'ai comme un masque sur le visage. »
Elle compose avec des mots d’usages, des mots cordiaux et ouvre la porte de son univers poétique. Ses poèmes sont empreints de douceur et de sincérité sur le temps qui passe, la mort, le tout avec une grande sérénité.
Les années
« Le temps efface les secondes,
Mes plus belles années
Fleurissent encore aujourd'hui,
Mon fils bien aimé. »
Mourir
« Quand la mort devient intime,
Le regard devient indélébile,
Il est déjà fiévreux, globuleux.
Il faut nous préparer au temps de quitter la vie. »
Lors de la scène ouverte du 11 juin 2025, l’Académie accueillait un jeune poète : Le Masque Souriant, qui vient de publier un premier recueil de poésie « Aux Maux Libérés » aux éditions du Panthéon.
Créatif, anticonformiste, ce jeune artiste de 27 ans explore l’art sous toutes ses facettes. Pour lui tout n'est que découverte et expérimentation. « j'ai toujours eu la volonté de produire des œuvres puissantes. En 2020, à l'âge de 22 ans, j'ai réalisé un premier film amateur comique de 32 minutes, seul chez moi, intitulé "Le Robot Devin". Il est disponible sur YouTube. Au moment où je m'occupais du montage, j'ai créé mes premiers dessins (pour ensuite passer à la peinture) et écrit mes premiers poèmes qui datent de fin 2020. Je crois que la poésie est venue à moi plus que l'inverse. Lire la suite...
Un crime programmé
Mon imprimante n'était qu'une escroquerie,
Qui, à chaque usage, me faisait des histoires,
Et sans cartouches couleurs n'imprimait pas noir
Pour forcer à l'achat de son encre hors de prix ;
L'amertume recèle un parfum de bohème
Triste est l'œil de voir la nature au seuil du deuil !
Quand au bras violents du vent, la mort s'approche ;
Sur ceux des arbres tors, quelques vieilles feuilles
Recroquevillées tremblent pour leur vie, s'accrochent.
Les violons du destin jouent leur requiem
Moineaux
À quelque mètres, à peine,
De la jungle anxiogène
Et sonore, sous le ciel
Gris de Paris, dans le parc,
Le buisson frissonnant chante
Les chœurs de mille oisillons
L'Académie renoue avec l'Amicale des quatrains, fondée dans les années 2000 par Roland Jourdan avec Louis Delorme, Michel-Engelbert Legendre, Lizy, Mikeno, Thierry Sajat et Daniel Ancelet. Elle fera l'objet d'une rubrique sur le site Internet et dans l'Albatros.
N'hésitez pas à déposer dans la boîte à poèmes vos quatrains en vers rimés
Quelques quatrains
Le vin
Le vin, il faut qu'on le débouche,
Pour lui permettre d'exister,
Mais s'il a peine à respirer
Pratiquez-lui du bouche -à-bouche!
Daniel ANCELET
Bonjour tristesse
Voyez mes recueils de poèmes,
Ils sont pourtant loin d'être laids,,
Mais ils sont tristes tout de même,
Car on ne les ouvre jamais.
Daniel ANCELET
A la manière de Christine de Pizan
Je t’offre un amour interdit
Qui embrasera nos deux âmes :
Si grand, si pur, car inédit ;
Secret, pour attiser ta flamme !
Annie LEROY
Voici en cadeau, une étoile
Qui file à la brune au mois d’août
Pour se poser sur votre joue
Puis s’en va rejoindre la voile.
Mireille HEROS
Le lai est une forme poétique médiévale avec des rimes simples et le plus souvent en octosyllabes. Marie de France a immortalisé ce genre poétique avec le lai du chèvrefeuille et le célèbre vers "Ni vous sans moi, ni moi sans vous" qui raconte l'histoire de Tristan et Yseut. Le lai se rapproche également du fabliau très prisé au Moyen-Age.
Influences par Marie Prestat-Lys
C’est à cette époque-là,
Qu’un jeune homme rencontra
Dans une fort jolie ville,
Une influenceuse habile :
Elle lui promit son cœur,Lire la suite...
Range ton ordi par Annie Leroy
Je vais vous narrer une histoire :
Un joli conte d’autrefois.
Je l’ai glané dans un grimoire.
Il eut un grand succès, ma foi…
Le lai des papys braqueurs par Mireille Héros
Je vais vous conter l’histoire
Retrouvée sur un écritoire.
Dans les années 2024
Une influenceuse opiniâtre
Déversant des slogans par mille
Voulait envahir une ville.
Le 14 mai 2025, l’Académie de la Poésie Française donnait carte blanche au Café poétique d'Evreux qui existe depuis plus de 25 ans. Il a été créé par Martial Maynadier sous l'égide de la poétesse Blanche Maynadier (sa mère).
Le Café poétique d’Evreux est avant tout une aventure de lecture, puis d’écriture et d’édition a rappelé Martial Maynadier en ouvrant la conférence. Tout commence en 1999 avec un stage de poésie de trois semaines qu’il anime en tant que professeur de Lettres à l’IUFM d’Evreux-Rouen et qui se prolonge ensuite en des Cafés Poétiques proposant des lectures dans le salon de la Comtesse à l’hôtel de la Biche, qui sera ravagé par un incendie en 2006. Les Cafés seront repris dans d’autres établissements et ininterrompus jusqu’à aujourd’hui. Lire la suite...
De gauche à droite : Eléna Miconnet, Martial Maynadier et Thierry Sajat
VOYAGE INTERIEUR
A l'heure du coucher, se lève la rêverie.
Tous les soirs, tête enfouie en l'oreiller,
Je ferme les yeux dans le noir et la vis.
Au loin sur l'asphalte quelque vrombissement en espace,
Au près en mon cœur, ma respiration s'espace. Lire la suite ...
ORIGINES
Je suis née ici, France, terre d'espoir,
Mais je viens d'ailleurs aussi.
En mes veines coulent la Cantabrie et la Silésie
Concédant l'une à l'autre une place au miroir.
LA VAGUE ET LE NUAGE
Marchent mes pas sur la côte sauvage,
Foulant la lande, les ajoncs, la bruyère.
Penche mon corps roué par le vent de passage
Les jours de grand temps à colère éphémère.